NOUVELLES

Le Chef d'Oeuvre inconnu ; Sarrasine Honoré de Balzac

 

 

Le Chef-d'œuvre inconnu : Maître Frenhofer peint un tableau dans le plus grand secret. Celui qui en élucidera le sens entamera sa propre quête artistique.
Sarrasine : Bien des mystères entourent la riche famille de Lanty : qui est cet étrange vieillard que l'on cache ? Quel est ce portrait que l'on expose ?

Ces deux récits courts, qui tiennent à la fois du conte fantastique et de la nouvelle d'art, proposent une réflexion sur la condition de l'artiste et sur la création.

Face à l'homme blanc James Baldwin

 

Les nouvelles qui composent ce recueil furent écrites à des périodes différentes de la vie de Baldwin, mais un thème commun les relie : c'est la difficulté d'un Noir à vivre dans l'Amérique contemporaine. Difficulté qui prend diverses formes : une jeune Noire s'attend à ce que son amant blanc la quitte ; un chanteur noir, marié à une Suédoise, s'apprête à rentrer aux États-Unis et redoute ce retour ; un agent de police blanc se remémore en détail la mutilation et le lynchage d'un Noir dans une ville du Sud...
Face à l'homme blanc est une mise en accusation de la démocratie américaine. James Baldwin va droit au fait avec une lucidité et une dureté parfois douloureuses.

La Fanfarlo Baudelaire

 

Samuel Cramer, jeune poète brillant mais fainéant, retrouve un amour d'enfance. La petite fille candide d'hier est aujourd'hui une femme mariée. Pour garder son époux, elle ne craint pas de demander à son ancien amant une étrange faveur...

Baudelaire a vingt-six ans quand paraît La Fanfarlo. Il y dépeint avec humour la vie de bohème et les déconvenues d'un 'demi-grand homme" auquel il prête bien de ses traits.

Le bureau des mariages Hervé Bazin

 

Heureuse, malheureuse, Louise? Ses jours passent, gris, en compagnie de son frère, mais un fiancé tardif ne serait pas mal accueilli.
Surmontant sa timidité, Louise passe une annonce matrimoniale. C'est pour elle l'occasion de juger sa vie comme de se transformer et l'échec de sa rencontre avec "Edmond" dont la conclusion du "Bureau des Mariages" qui donne son titre à ce recueil de huit nouvelles.
Sereine aussi celle d'"Il n'arrive jamais à rien", mais en apparence, seulement : qui n'est pas digne de sa chance de toute façon n'en fera rien.
Gonzague, le héro d''Acte de probité" apprendra aussi que l'espérance n'est pas une vertu sans les actes.
La perversité du sort est un reflet de la nôtre, qui l'attire : on pourrait parler d'une Providence à la mesure et à la couleur des gens comme l'éprouveront le bedeau de "Mère-Michel" et le mycologue de "La Poison".
On retrouve ici des variations sur un thème très bazinien : notre empoignade avec la fatalité, qui n'est pas toujours telle. On le voit condamner les enfants de "Jeux de main", mais sauver Crosne, un des "Evadés de la Pentecôte" et combler la fille non-mère de "La Raine et le Crapaud". Dans tous les cas le hasard sert de flash pour révéler l'être et son caractère.

La soirée d'Elseneur Karen Blixen

 

Les films Out of Africa (Sydney Pollack, 1985) et Le Festin de Babette (Gabriel Axel, 1987) ont largement contribué à faire connaître Karen Blixen en France. " La Soirée d'Elseneur " est extraite du recueil Sept contes gothiques qui a confirmé la renommée de l'auteur. Deux sœurs conversent avec le spectre de leur frère. Dans cette nouvelle, Karen Blixen renverse les lois du genre, car, paradoxalement, ce n'est pas l'apparition du fantôme qui suscite l'angoisse, mais la crainte de son départ définitif vers l'au-delà...

Chien blême Heinrich Böll

 

Après Le Silence de l'ange, premier roman de Heinrich Böll, inédit jusqu'en 1992, Chien blême réunit d'autres inédits posthumes, tous antérieurs à 1950 : l'écrivain encore hanté par ce qu'il avait vu et vécu pendant le conflit mondial, se heurtait alors à une société qui faisait de l'oubli la condition de sa reconstruction.

Le présent recueil apporte un éclairage précieux sur cette période. De la brutalité nazie à la force rédemptrice de l'amour, en passant par l'aspiration à la liberté par la désertion, Heinrich Böll est déjà là, tout entier, à scruter le comportement des hommes placés dans des circonstances exceptionnelles.

Il se révèle déjà un maître de la « forme brève », capable de condenser en quelques pages avec une ironie cinglante l'absurdité de la guerre ou l'immoralité du capitalisme.

 

Le livre de sable Jorge Luis Borges

 

Ce livre comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard ou de la fatalité - ici les deux mots sont strictement synonymes - et n'a rien de magique. Si de tous ces écrits je ne devais en conserver qu'un seul, je crois que je conserverais " Le congrès ", qui est à la fois le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux souvenirs) et le plus fantastique.
J'ai voulu rester fidèle, dans ces exercices d'aveugle, à l'exemple de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque oral, un argument impossible. Le lecteur curieux peut ajouter les noms de Swift et d'Edgar Allan Poe.
Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue.
J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps.

Chroniques martiennes Ray Bradbury

 

1er janvier 2030 : une fusée s’envole pour Mars, ouvrant ainsi l’ère de la colonisation de la planète rouge. Au fil des vingt huit textes qui composent ce récit, l’auteur nous invite à suivre sur un ton dramatique, acerbe, ou humoristique, l’arrivée houleuse des vagues de colons, les conséquences funestes de leur installation et la disparition des martiens. Des instantanés, tirés au hasard d’une fresque dont le lecteur devra lui-même imaginer l’intégralité. Car Ray Bradbury ne s’intéresse pas à la colonisation sous un jour historique, scientifique. Il en délivre une chronique lacunaire, petites îles poétiques, des tranches de vie, s’attachant à décrire les rêves et les égarements des hommes. Impossibilité de communication, collision entre les cultures, effets néfastes de la technologie, voici quelques thèmes qui s’entrecroisent dans cette partition teintée de mélancolie. Un des très grands livres de science-fiction.

Le pays d'octobre Ray Bradbury

 

Le Pays d'Octobre... Ce pays de brouillard, de brume, composé essentiellement de caves, de cryptes sous les caves, de soutes à charbon, de cabinets, de mansardes, de placards et d'offices tournés à l'opposé du soleil... C'est vers cette destination multiple, fantastique et poétique que vous invite Ray Bradbury, pour découvrir les gens d'automne et leurs secrets.

Nouvelles étranges et inquiétantes Dino Buzzati

 

Ghitta Freilaber a-t-elle vraiment vu un monstre dans le grenier de la maison ? Cet homme, sec et froid, qui converse avec un enfant candide, fait-il réellement face à celui qu'il était trente-cinq ans plus tôt, à la faveur d'un incroyable saut dans le temps ? Quant à cet autre, confronté à une série d'incidents, est-il victime d'une prémonition néfaste ou de sa propre crédulité ? Conteur hors pair, maniant l'humour aussi bien que l'angoisse, Buzzati dessine un univers singulier, où l'inattendu se mêle à l'ordinaire et le surréel au réel.

le K Dino Buzzati

 

Devenu, avec Le Désert des Tartares, un classique du XXe siècle, Le K ouvre un recueil de 50 contes fantastiques où l'on retrouve tous les thèmes poignants et familiers de Dino Buzzati : la fuite des jours, la fatalité de notre condition de mortels, l'angoisse du néant, l'échec de toute vie, le mystère de la souffrance et du mal.
Autant d'histoires merveilleuses, tristes ou inquiétantes pour traduire la réalité vécue de ce qui est par nature incommunicable.

Aventures Italo Calvino

 

Si l'on trouve dans la plupart de ces Aventures des histoires qui racontent comment un couple ne se rencontre pas, c'est que, semble-t-il, pour l'auteur, résident dans cette absence de rencontre non seulement une raison de désespérer, mais surtout un élément fondamental - sinon l'essence même - du rapport amoureux.

La démission de Montalbano Andréa Camilleri

 

Un couple de vieux acteurs qui s'amuse à mourir avant l'heure. Un berger lapidateur aussi roublard que cachottier. Un Maltais errant, torturé jour et nuit par son perturbant passé de juge de cour d'assises. Un comptable à moitié fou qui stocke tout, des capsules de bière à ses propres déjections! Sans oublier les prostituées, septuagénaires et ceinturées, les jolis Illinois qui traversent les miroirs, les arancini frits et les démissions soudaines, faisant suite à un trop plein de cannibalisme... A Vigàta, petit bourg imaginaire niché au cour de la Sicile orientale, le pittoresque commissaire Montalbano est contraint, une fois de plus, d'en voir des vertes et des pas mûres dans un savoureux recueil de nouvelles policières où l'humour noir flirte avec les larmes et où l'incroyable est toujours vrai.

Parlez-moi d'amour Raymond Carver

 

En pleine nuit, Nancy discute dans son jardin avec Sam, son voisin, pour fuir le souffle alcoolisé de son mari. Entre deux avions, Les risque une impossible réconciliation avec son père. Lors d'un dîner entre amis, Mel tente vainement de donner une définition de l'amour.

Couples déglingués, vitelloni trompant leur ennui, pères et fils en quête d'une impossible réconciliation...
dans l'univers déchiqueté de l'Amérique moderne, Raymond Carber prélève les échantillons d'une humanité à la dérive. Dix-sept nouvelles consacrées à la même idée fixe : celle de la poursuite d'un bonheur qui cesserait de se dérober, et, effaçant les blessures de la vie, ferait accéder à une innocence enfin retrouvée.

La maison de Claudine Colette

 

En trente-cinq chapitres, chacun constituant une nouvelle, Colette fait revivre avec un rare bonheur dans ce livre de souvenirs son enfance heureuse, sa famille et surtout sa mère, la merveilleuse Sido tant aimée.Les bêtes elles aussi, dont Colette parle mieux que personne, font partie intégrante de cette maison qui devient, grâce au génie de l'auteur, une maison inoubliable.

1,2,3,... bonheur ! Le bonheur en littérature collectif

 

Fatigué, déprimé ou un peu morose ? Pourquoi ne pas ouvrir ce petit recueil de textes ? En quelques pages, vous retrouverez sourire et joie de vivre ! Découvrez le bonheur selon Alain, Gide, Le Clézio, Pirandello ou Voltaire... et chassez vos idées noires ! Mieux qu'une cure de vitamines, lisez 1, 2, 3... bonheur !

Rêve en dérive collectif

 

Nouvelles écrites par 11 étudiants de l'Atelier d'écriture de l'Université de Caen. Ils mettent en scène tantôt des délires contagieux, tantôt des intuitions qui, à force de persévérance, viennent se vérifier, tantôt des rêves qui disent la vérité, tantôt, enfin, des désirs qu'on soutient avec assez d'ardeur pour qu'ils se réalisent. Une mouette facétieuse (parfois cruelle) a traversé à tire d'ailes toutes les nouvelles.

Un jour de bonheur : nouvelles collectif

 

Espéré par tous, le bonheur est un sentiment que chacun appelle de ses yeux mais qui vient quand il veut, et s' enfuit toujours trop vite. L' attente d' un bonheur, un souvenir de bonheur, n' est-ce pas déjà, n'est-ce pas encore du bonheur ?
Le bonheur est évident pour celui qui l' éprouve. Mais savoir le raconter pour nous le faire partager, c' est la magie du vrai talent. Au travers de textes courts, c' est ce que cinq de vos auteurs préférés ont réussi.
Avec humour et tendresse, Michel Peyramaure, Gilbert Bordes, Jean-Guy Soumy, Colette Laussac et Martine Marie Muller expriment de façon intime leur expérience de cette ivresse fugace, le bonheur.

Dès la première seconde de solitude et autres nouvelles Collectif

 

Le constat du narrateur de «Dès la première seconde de solitude» n'est pas un aveu d'impuissance. Ni l'expression d'un pessimisme définitif. Il dit au contraire la fragilité de l'existence et la nécessité de jouir de la vie à tous les instants. Même prise de conscience chez Marie, anti-héros du «Journal de Marie», que la vie n'a pas épargnée : quotidien dans une cité sordide, tentative de suicide,... Lorsqu'elle accouche, à quatorze ans, ce qui pourrait être un nouveau drame sera vécu comme l'événement annonçant le bout du tunnel : C'est vrai que j'ai une famille bien spéciale, plutôt bancale. Mais c'est la mienne.
Pour tous les protagonistes, la situation est souvent grave mais jamais désespérée ! Pour éviter le gouffre, un pas de côté semble toujours possible. À condition de prendre son destin en main et surtout de se méfier de cette «première seconde de solitude» où tout peut basculer... Douze nouvelles qui allient richesse d'imagination et diversité des tons.

Nouvelles fantastiques Collectif

 

Sept nouvelles fantastiques accompagnées de questions de synthèse. "William Wilson" d'Edgar Poe; "Le pied de momie" de Théophile Gautier; "Véra" de Viliers de L'Isle-Adam; "La morte" de Maupassant; "Les souris" de Dino Buzzati; "Axolotl" de Julio Cortazar; "Le jeu du bouton" de Richard Matheson.

Trois nouvelles naturalistes Collectif

Un ouvrier pris dans la tourmente de la Commune, déporté au bagne de Nouméa, s'évade et retrouve sa femme mariée à un autre... Mis à la retraite prématurément, un fonctionnaire se montre incapable de vivre en dehors du cadre étroit de l'administration... Sur son lit de mort, un riche paysan révèle sa double vie à son fils et lui demande de prendre soin de sa maîtresse... Voici des histoires insolites contées par trois maîtres du naturalisme.

Trois chroniques scandaleuses: Balzac, l'Elixir de longue vie, Stendhal, Les Cenci, Maupassant, Un parricide

 

Cette anthologie inédite met en perspective trois nouvelles de types et de tons différents : "L'élixir de longue vie", texte fantastique de Balzac, "Les Cenci", fait divers retranscrit par Stendhal dans ses Chroniques italiennes, et "Un parricide", récit réaliste de Maupassant. Etonnantes et terribles, ces variations littéraires sur le thème du parricide s'intègrent dans une nouvelle réflexion sur le héros, propre au XIXe siècle, à travers la question de la morale et de la justice. Avec ces textes peu connus, trois des plus brillants écrivains du XIXe siècle se plaisent à proposer "de l'atroce pour jeune fille", selon les mots de Balzac, sans toutefois se départir de l'humour et de l'ironie qui ont fait leur renommée.

Trois contes philosophiques Denis Diderot, Jean-François de Saint-Lambert et Voltaire

 

Texte intégral de trois contes philosophiques : "Histoire des voyages de Scarmentado" de Voltaire, "Ziméo" de Saint Lambert et "Madame de La Carlière" de Diderot accompagné d'un important appareil pédagogogique : contexte historique et littéraire, analyse des oeuvres...

Merveille il a trop plu et autres nouvelles Collectif

 

Un enfant africain vit dans la misère avec sa mère et attend du Père Noël qu'il lui rende enfin justice : Ce trimestre, je suis premier et j'attends impatiemment cette veille de Noël qui va me récompenser. Mais les voies du Père Noël, comme d'autres, sont parfois impénétrables... Le petit vendeur de beignets sera-t-il exaucé ? («Les beignes de Père Noël»)
Un jeune couple s'embarque sur un bateau à destination de l'Angleterre. Il est loin de se douter que son destin va bientôt basculer dans l'horreur. La tempête se déchaîne, la nourriture pourrit, les signes de mauvais augure se multiplient. Quand la superstition s'empare des esprits, la tragédie n'est jamais loin ! («Prends-la»)
Un jeune Algérien a attrapé la maladie de l'échec et, y a pas à dire, l'échec, ça se porte en soi. Ne pas être né au bon endroit au bon moment, cela n'arrange rien ; conscient des problèmes qui déchirent son pays natal, il fait un constat amer, presque définitif : Enfin, aujourd'hui, je connais la réponse : l'histoire des pays, c'est la somme des renoncements de la raison humaine. («Merveille il a trop plu»
Voilà un aperçu de trois des dix nouvelles des lauréats du Prix du jeune écrivain 2004. Elles mettent en scène des personnages aux trajectoires singulières. Tous à leur manière sont aux prises avec leur destin : qu'ils le forcent, qu'ils lui résistent ou qu'ils le subissent. Des nouvelles alliant richesse d'imagination et diversité de tons et de formes.

Dès la première seconde de solitude et autres nouvelles Collectif

Ce volume contient N'oublie pas de montrer ma tête au peuple par Hugo Boris, Le journal de Marie par Sarah-Jane Le Devedec, Portrait de la femme par Frédéric Adrian, Moi, notre vie, leur œuvre par Quentin Evariste, Le cahier par Baptiste Ledan, Faire le canard par Hélène Pujol, Dès la première seconde de solitude par Alexandre Boldrini, La nonne et le moucheux par Claire-Marie Guerre, Un passeur par Pascal Lecloux, Chinook par Mélanie Vincelette, Sous le signe du serpent par Hilaire Dovonon et Je ne veux pas ! par Aline Wiame.

 

Le constat du narrateur de «Dès la première seconde de solitude» n'est pas un aveu d'impuissance. Ni l'expression d'un pessimisme définitif. Il dit au contraire la fragilité de l'existence et la nécessité de jouir de la vie à tous les instants. Même prise de conscience chez Marie, anti-héros du «Journal de Marie», que la vie n'a pas épargnée : quotidien dans une cité sordide, tentative de suicide, viol collectif. Lorsqu'elle accouche, à quatorze ans, ce qui pourrait être un nouveau drame sera vécu comme l'événement annonçant le bout du tunnel : C'est vrai que j'ai une famille bien spéciale, plutôt bancale. Mais c'est la mienne.
Pour tous les protagonistes, la situation est souvent grave mais jamais désespérée ! Pour éviter le gouffre, un pas de côté semble toujours possible. À condition de prendre son destin en main et surtout de se méfier de cette «première seconde de solitude» où tout peut basculer... Douze nouvelles qui allient richesse d'imagination et diversité des tons.

 

Les cent ans de Dracula : Huit nouvelles de Goethe à Lovecraft Collectif

 

Sur son cou et sa poitrine on voyait des traces de sang, et sa gorge portait les empreintes des dents cruelles qui avaient ouvert ses veines... " Minuit. L'heure où les ténèbres recouvrent le monde... L'heure du vampire ! Oh ! Bien souvent, on ne le voit pas. Mais la pâleur morbide de ses victimes et les deux points rouges qu'elles portent dans le cou signalent son terrible passage. Depuis un siècle, le comte Dracula n'a cessé d'enflammer les imaginations. Son élégance froide et raffinée fascine. Hélas ! Condamné à l'éternelle solitude, il doit, pour survivre, se nourrir chaque nuit de sang frais ! Pour fêter les 100 ans du plus célèbre d'entre eux, huit vampires sont ici réunis. Huit nouvelles (dont une, inédite, de Claude Askew) sous la plume inspirée des plus grands maîtres du genre : Goethe, Polidori, Gautier, Crawford, Stoker, Jean Ray et Lovecraft..

Nouvelles réalistes et naturalistes Collectif

 

Champfleury, Zola, Maupassant, Banville, Mirbeau, Huysmans, ou encore Schwob donnent à voir, au fil de quelques récits brefs, leur société fin-de-siècle. Un regard aussi réaliste que perçant…


Enjeux pédagogiques


> Une réflexion autour de la problématique sur littérature et réalité : enjeux et limites.
> Une analyse de l’écriture de la nouvelle comme esthétique de la concentration.
> Une étude du peuple et des petites gens dans la littérature du XIXe siècle.

Dix brèves rencontres Agatha Christie

 

Dix brèves rencontres et autant d'inoubliables et remarquables nouvelles d' Agatha Christie dont furent tirés les dix téléfilms devenus des classiques du genre :
Erreur d' aiguillage (L'inconnue dans le train).
Le Démon de midi (L'épouse mûrissante).
Agence matrimoniale (L'officier en retraite).
Le Signal rouge.
Reflet de l' avenir (Le miroir).
Fleur de magnolia.
Le Mystère du vase bleu.
Un emploi princier (Jane trouve du travail).
Le quatrième homme.
Un Noël pas comme les autres (L'émancipation d'Edward Robinson).

Bizarre ! Bizarre ! Roald Dahl

 

"Pour l'amour de Dieu, dit-il sans se retourner, ne prépare rien pour moi. Je sors. "
Alors, Mary Maloney fit simplement quelques pas vers lui et, sans attendre, elle leva le gros gigot aussi haut qu'elle put au-dessus du crâne de son mari, puis cogna de toutes ses forces. Elle aurait pu aussi bien l'assommer d'un coup de massue. Elle recula. Il demeura miraculeusement debout pendant quelques secondes, en titubant un peu. Puis il s'écroula sur le tapis. "

La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules Philippe Delerm

 

On dit que la vie n'est pas simple et que le bonheur est rare. Pour Philippe Delerm, il tient en trente-quatre "plaisirs minuscules". Il évoque ici tour à tour, sous forme de petites séquences, la satisfaction immense qu'il tire tantôt de petits gestes insignifiants, tantôt d'une bienheureuse absence de gestes.

Toutes les saisons sont évoquées dans ce petit ouvrage délicieux qui s'apparente presque à un manuel du bonheur à l'usage des gens trop pressés.

Les plaisirs de la table y ont une place privilégiée et, tout comme les plaisirs d'un autre ordre, font ressurgir avec humour et nostalgie l'univers de l'enfance, chez le narrateur comme chez le lecteur, rendus complices par la merveilleuse banalité des situations décrites.

Minority report et autres récits Philip K. Dick

 

Washington, 2054. John Anderton est membre de Précrime, une unité gouvernementale utilisant les dons de prescience de trois mutants, les précogs, pour arrêter les criminels avant leur passage à l'acte. Avant même qu'ils aient imaginé de passer à l'acte.
Anderton a une confiance aveugle dans les prédictions des précogs. Mais quand, chasseur devenu gibier, il se retrouvera lui-même accusé du meurtre d'un homme qu'il n'a jamais rencontré, il lui faudra découvrir les véritables rouages de Précrime pour prouver son innocence.

Les nuits blanches suivi de Le sous-sol Fédor Dostoievski

 

Les Nuits blanches, c'est d'abord un vrai roman d'amour. Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans Petersbourg désert, une jeune fille éplorée. Désespérée par un chagrin d'amour, Nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme, amoureux depuis le premier instant, le berce - et se berce - dans l'illusion d'une flamme naissante...

Quatre aventures de Sherlock Holmes, Le rituel des Musgrave suivi de L'interpréte grec, Une affaire d'identité, Le mystère de la vallée de Boscombe Conan Doyle

 

" A qui appartenait-elle ? A celui qui est parti. Qui doit l'avoir ? Celui qui viendra. Quel était le mois ? Le sixième en partant du premier. Où était le soleil ? Au-dessus du chêne. Où était l'ombre ? Sous l'orme. Comment y avancer ? Au nord par dix et par dix... " Tel est le rituel des Musgrave ! Et chacun des descendants doit s'y soumettre à l'âge d'homme. Une énigme digne du sphinx mais rien ne résiste à Sherlock Holmes. Ni cette vieille formule transmise depuis des siècles, dont le secret reste inviolé. Ni le mystère de l'étang de Boscombe, lieu d'une tragédie des plus étranges. Qu'il s'agisse d'un meurtre ou d'une disparition, Sherlock Holmes défie le destin...

Voyages en terres inconnues : deux récits sidérants Laurent Gaudé

 

Cinq esclaves qui s'échappent d'un bateau négrier, une traque dans les rues de Saint-Malo...et l'inconcevable qui surgit, sous la forme d'un doigt sanglant cloué sur une porte !Quatre amis de longue date qui se retrouvent pour se raconter des histoires au cours de veillées mémorables...jusqu'au récit du meurtre étrange et inexplicable d'une femme africaine ! Les deux nouvelles sidérantes de ce recueil, "Sang négrier" et "Dans la nuit Mozambique", permettront d'explorer un fantastique à la lisière du merveilleux et de se plonger dans toute la poésie du continent africain.

La Morte amoureuse, Avatar et autres récits fantastiques Théophile Gautier

 

Après avoir fait valser les cafetières, parler les tapisseries, réveillé Pompéi, rêvé sur les traces d'Hoffmann et de Nerval dans des tavernes d'étudiants, suscité de séduisants succubes et d'adorables vampires, Théophile Gautier décide, en plein Second Empire, de traquer le fantastique dans la vie réelle. Le romantique au gilet rouge devient ainsi l'inventeur du «fantastique en habit noir» : «Un regard d'une rêverie féline, disait de lui Baudelaire, un écrivain d'un mérite à la fois nouveau et unique dont la muse aime à ressusciter les villes défuntes et à faire redire aux morts rajeunis leurs passions interrompues.»

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part Anna Gavalda

 

Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention, sans se rendre compte de la charge d'émotion qu'ils transportent et que révèle tout à coup la plume si juste d'Anna Gavalda.

En pointant sur eux ce projecteur, elle éclaire par ricochet nos propres existences.

Récits de Saint Pétersbourg Gogol

 

Pétersbourg la ville où tout est de pierre, les maisons, les arbres, les habitants, cette ville des mirages que Gogol n'aimait pas et dont il dépeint l'envers avec un humour féroce. Visite iconoclaste du rêve de Pierre le Grand.

Le troisième homme suivi de Première désillusion Graham Greene

 

1949 : Vienne est occupée par les quatre puissances victorieuses. Les carcasses calcinées des chars gisent au pied de la Grande Roue. Dans un décor de ruines enneigées, Rollo Martins part à la recherche de son ami Harry Lime, mystérieusement disparu, pour découvrir que celui-ci est devenu un odieux trafiquant de pénicilline.
Première désillusion évoque le choc et la terreur éprouvée par un enfant quand, pour la première fois, il se trouve confronté, au cours d'une affaire tragique, au monde des adultes. Il découvre alors l'amour, la peur, la lâcheté.

Les neiges du Kilimandjaro suivi de Dix Indiens et autres nouvelles  Ernest Hemingway

 

... Ils commencèrent à prendre de l'altitude en direction de l'Est, semblait-il ; après quoi, cela s'obscurcit et ils se trouvèrent en pleine tempête, la pluie tellement drue qu'on eût cru voler à travers une cascade, et puis ils en sortirent et Compie tourna la tête et sourit en montrant quelque chose du doigt et là, devant eux, tout ce qu'il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c'était le sommet carré du Kilimandjaro.
Et alors il comprit que c'était là qu'il allait.

Le dernier été de Klingsor Herman Hesse

 

L'angoisse, l'amour, la mort : Hermann Hesse retrouve à travers quatre nouvelles somptueuses quelques-uns des grands thèmes qui hantent son univers romanesque. Une fois encore, l'écrivain se révèle un fantastique chirurgien des âmes, toujours soucieux de mettre à nu ce qu'il y a de plus absolu et de plus mystérieux dans le maelström des sentiments humains.
«La scierie du marbrier» explore les paradoxes de l'amour. «Ame d'enfant» retranscrit les terreurs étranges des univers d'enfance. «Klein et Wagner» montre un homme qui s'égare dans ses labyrinthes intimes. «Le dernier été de Klingsor», enfin, analyse l'agonie qui est aussi, parfois, l'ultime occasion offerte de regarder la vie en face.
Quatre nouvelles, qui sont quatre récits aux sourdes pesan-teurs, où toute la magie littéraire de Hermann Hesse se tient ramassée.

Histoires d'argent, d'armes et de voleurs Alfred Hitchcock

 

Plusieurs nouvelles présentées par ALFRED HITCHCOK

Claude Gueux Victor Hugo

 

Victor Hugo reprend dans cette nouvelle, qui raconte l'histoire d'un ouvrier accule au vol et condamné pour son forfait, l'un de ses thèmes de prédilection (cf. Le Dernier Jour d'un condamné) : la peine de mort.
Cinq ans de prison pour ne pas voir sa femme grelotter de froid, son enfant mourir de faim. Souffrir les humiliations imposées par un garde-chiourme sans scrupules. Puis se révolter contre les vexations et le mépris... Est-ce un crime de vouloir défendre sa dignité, de vouloir rester homme, malgré tout?

Comment Blandin fut perdu Jean-Philippe Jaworski

 

Pour avoir dessiné encore et encore, avec un talent ensorcelant, le visage de madone d’une jeune moniale aux yeux verts, le novice Blandin est chassé du monastère de Havreval. Le jeune enlumineur entame alors sur les routes du Vieux Royaume son apprentissage auprès d’Albinello, talentueux peintre sur fresque itinérant. Blandin dépassera-t-il son obsession amoureuse? Et l’élève surpassera-t-il le maître?

Dans un univers de fantasy d’une richesse rare, deux récits pour découvrir le talent exceptionnel de Jean-Philippe Jaworski.

La métamorphose suivi de Dans la colonie pénitentiaire Franz Kafka

 

Lorsque Gregor Samsa s'éveille un matin, après une nuit agitée, il doit se rendre à l'évidence : il est bel et bien métamorphosé. Doté d'une épaisse carapace d'où s'échappent de pitoyables petites pattes. Lugubre plaisanterie ? Hélas ! Plutôt une ultime défense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres, mais de vulgaires parasites. Les siens en somme - père, mère, sœur -, dont l'ambition est de l'éliminer après avoir contribué à l'étouffer.


Dans la colonie pénitentiaire, l'expérimentation se fait en direct. Ici, un homme se transforme en coléoptère monstrueux, là, un engin pervers tue avec application. Là encore, un soldat est le jouet d'une machine infernale.

Le verdict Franz Kafka

 

Fin 1912, Franz Kafka accouche en huit heures de sa première nouvelle publiée, la seule qu'il ne fera pas brûler ou interdire de publication, Le Verdict. Cette œuvre est aujourd’hui l’une des plus étudiées par les spécialistes de Kafka. Elle est considérée comme marquant la naissance de Kafka homme de lettres.

De la première ligne à la dernière, ce texte est empreint de vertige. Kafka nous propose la traversée périlleuse d'un pont qui mène d'une rive - l'enfance - à une autre, qui n'a pas de nom. Le père est le gardien royal de ce pont et il convient, malgré l'amour et la piété, de monter sur ses épaules pour voir plus loin, mieux et ailleurs, quelle que puisse être la douleur éprouvée.

Le rêve du philologue Bjorn Larsson

 

Neuf nouvelles sur la « joie de la découverte » dans lesquelles la science n’est pas toujours à la fête : un professeur qui se désole du déclin de la philologie française, matière à laquelle il a consacré quarante ans de sa vie, une jeune fille de bonne famille qui se voue à la recherche médicale et se spécialise en génétique pour tenter de trouver une réponse à ses questions existentielles, un linguiste qui se réfugie dans la grammaire générative pour se consoler du chaos qui règne dans le monde, une astronome inquiète des découvertes qui n’auront pas le temps d’être faites de son vivant sont autant de personnages à la dérive dans la normalité du quotidien. C’est pourtant avec une douce ironie que Björn Larsson croque ces portraits de savants farfelus et cocasses, prétexte à une réflexion plus profonde sur la place universelle de l’Homme.

La ronde et autres faits divers Jean-Marie Le Clézio

 

Onze " faits divers ", d'une banalité tout apparente.
Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H. L. M., l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur.

Mondo et autres histoires Jean-Marie Le Clézio

 

Cet ouvrage contient huit nouvelles : "Mondo","Lullaby", La Montagne du dieu vivant, La Roue d'eau, « Celui qui n'avait jamais vu la mer », Hazaran, Peuple du ciel et « Les Bergers ».
«Personne n'aurait pu dire d'où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, ici dans notre ville, sans qu'on s'en aperçoive, et puis on s'était habitué à lui. C'était un garçon d'une dizaine d'années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c'était surtout ses cheveux qu'on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit. [...] Quand il arrivait vers vous, il vous regardait bien en face, il souriait, et ses yeux étroits devenaient deux fentes brillantes. C'était sa façon de saluer. Quand il y avait quelqu'un qui lui plaisait, il l'arrêtait et lui demandait tout simplement : "Est-ce que vous voulez m'adopter ?"»

Schalken le peintre Joseph Sheridan Le Fanu

 

Si la nouvelle Schalken le peintre – curieusement restée inédite à ce jour – reprend le motif bien connu de la jeune fille vendue au diable par son père, l’auteur en fait une histoire parfaitement originale, comme la rencontre sur une table à dissection de Vermeer et Füssli.
 Jacques Finné, dans sa sélection, a essentiellement retenu les récits où le diable ou ses représentants occupent un rôle majeur.

 Ce volume contient :
 – Préface : Joseph Sheridan le Fanu et le fantastique par Jacque Finné
 – Bibliographie
 – Le Destin de Sir Robert Ardach
 – Schalken le peintre
 
– Histoire d'une famille de Tyrone
 – Ultor de lacy
 – Les Hantises de Tiled House
 – Le Capitaine cynique
 – |e Testament du squire Toby
 – |e Fantôme de Madame Crowl
 – Une nuit d'auberge

 Nouvelles africaines Doris Lessing

 

Dans ces nouvelles, Doris Lessing nous présente au microscope l'enchevêtrement des comportements raciaux en Rhodésie et en Afrique du Sud, où le progressisme et la bonne volonté individuels ne peuvent mener qu'à des malentendus porteurs de catastrophes.
Rapports entre noirs et blancs, mais aussi entre Afrikaners et Anglais, et entre leurs attitudes contradictoires vis-à-vis des noirs.
« Quand je pense à tout ce que nous avons fait pour eux », s'indignent les blancs, abasourdis par l'ingratitude de leurs domestiques et de leurs ouvriers qui, sans eux, seraient encore des sauvages…
L'incomréhension engendre la rancune, elle-même mère de la haine et de la délinquance.

L'auteur du Carnet d'or nous montre également le processus d'appauvrissement, au rythme des saisons et à la mesure de leur ignorance, des « petits blancs » terrorisés par la menace de tomber au niveau des noirs. Tous ces personnages fragiles se débattent dans la turbulence organique de l'Afrique, qui tend à anéantir toutes leurs précieuses illusions de civilisation dès que se relâchent leurs vigilants efforts – de même que les racines des arbres abattus repoussent et soulèvent chaque année le dallage des maisons, comme pour leur rappeler la permanence africaine sous le vernis éphémère de la présence blanche.

Un Steak Jack London

 

Un steak est la plus réussie des quatre nouvelles de Jack London évoquant le « noble art » : le texte dépouillé au ton clinique et à la précision millimétrique donne au lecteur le sentiment de pénétrer au cœur même de l’agir pugilistique. Cet effet de réel doit beaucoup à la longue expérience de praticien et d’observateur de la boxe de l’auteur de Martin Eden.
« Il rit avec le plus de conviction possible tandis qu’elle se serrait plus fort contre lui. Par-dessus ses épaules, il regarda la pièce vide. C’était tout ce qu’il possédait au monde, avec un loyer de retard, plus elle et les gosses. Et il quittait tout cela pour aller chercher dans la nuit la nourriture pour sa compagne et ses petits – pas comme le travailleur moderne rejoignant sa corvée machinale mais à la manière animale ancienne, primitive, royale : en se battant pour l’avoir. “Si c’est gagné, c’est trente billets et je peux payer tout ce qu’on doit avec un peu d’argent en plus. Si c’est perdu, j’aurai rien, même pas un penny pour rentrer à la maison en tram”. »

Une Partie de campagne / La Maison Tellier Guy de Maupassant

 

M. Dufour, commerçant parisien, et sa famille viennent passer une journée à la campagne. Ils se rendent dans une auberge à Bezons, puis après le déjeuner, Henriette, la fille, et Pétronille, la mère, se rendent sur la rivière accompagnées de deux canotiers. Henriette et Henri, le jeune canotier qui l'escorte dans sa yole, s’arrêtent dans un asile de verdure ; leurs ébats amoureux sont paraphrasés par le chant d'un rossignol. Un an après, Henri retrouve Henriette, cette dernière s’est mariée avec le garçon aux cheveux jaunes qui accompagnait la famille lors de cette journée mémorable : Henri et Henriette évoquant ce souvenir éprouvent alors l'un et l'autre d'amers regrets.

Contes de la Bécasse Guy de Maupassant

Chaque automne, un vieux chasseur régalait ses amis de bécasses. Les têtes de ces délicieux oiseaux étaient donnés à un seul convive désigné par le sort. Et ce dernier, pour dédommager les autres, devait raconter une histoire. Les seize nouvelles de ce recueil se situent presque toutes en Normandie où Maupassant vécut une jeunesse heureuse. Ses paysans chasseurs, ses aristocrates, sa rempailleuse, ses pêcheurs sont saisis sur le vif dans leur vie quotidienne. La folie de la femme qui a perdu toute sa famille, l'avarice sordide de la maîtresse du petit chien, la triste vieillesse des danseurs de menuets, la revanche de l'épouse bafouée, Maupassant voit tout dans les détails les plus poignants. Le célèbre auteur de Bel Ami nous donne dans ce recueil ses meilleurs contes.

Un réveillon, contes et nouvelles de Normandie Guy de Maupassant

 

Maupassant nous convie ici sur ses terres de prédilection, en Haute-Normandie. au pays de Caux. Avec le souci impressionniste du détail, il nous fait partager sa familiarité des scènes de la vie paysanne et des mentalités rurales, brossant un tableau au quotidien du petit peuple rongé par l'avarice, l'appât du gain et l'alcoolisme. Au final : dix-huit contes sans concession. entre rire et satire, où les personnages semblent surgir d'un monde irréel et ne rien connaître de la bonté.

Le Horla et autres nouvelles fantastiques  Guy de Maupassant

 

Invisible, indéfinissable, malfaisante, la " chose " rôde déjà autour de lui. L'homme est pris de fièvres, d'insomnies, de cauchemars. L'eau de sa carafe disparaît, la tige d'une rose se brise sous ses yeux, les pages de son livre tournent d'elles-mêmes. Perd-il la raison ? À l'angoisse succèdent la peur et bientôt l'épouvante. Une lutte démoniaque se prépare entre l'homme et cette image maléfique de lui-même qui le dévore peu à peu et s'empare de lui. Qui est cet Autre qui maintenant crie son nom, " le Horla " ? " C'est lui, qui me hante ! Il est en moi, il devient mon âme ; je le tuerai ! "
Le thème de la folie court comme un motif effrayant chez Maupassant que la maladie mentale emportera à l'âge de quarante-trois ans. Mais Le Horla, journal d'un fou, demeure l'œuvre d'un artiste au sommet de son art, une des plus troublantes de la littérature fantastique.

Boule de suif et autres nouvelles + dossier thématique : Le corps Guy de Maupassant

 

Hiver 1870, Rouen est occupée par l’armée allemande. La fuite s’organise et dix personnes se trouvent réunies dans une diligence à destination de Dieppe. Toute la société est représentée : commerçants, démocrates, membres du clergé, de la noblesse et une prostituée, surnommée « Boule de Suif » en raison de son embonpoint. Mais le groupe est arrêté par un officier prussien, et ne pourra repartir qu’à la condition que Boule de Suif cède à ses avances. Suivent deux autres nouvelles, La Moustache et Le Lit 29, qui ont également pour toile de fond la guerre franco-allemande.

Contes du jour et de la nuit Guy de Maupassant

 

En 1884, lorsqu'il publie les Contes, Maupassant est devenu un homme riche et un auteur comblé. Mais il n'a rien perdu de l'agressivité qui lui faisait naguère écrire à Flaubert : «Je trouve que 93 a été doux... Il faut supprimer les classes dirigeantes aujourd'hui comme alors, et noyer les beaux messieurs crétins avec les belles dames catins.»
Il n'y a pas que des crétins et des catins dans les Contes. Il y a aussi un «ivrogne», un «lâche», un «parricide» (qui a d'ailleurs toutes les raisons de l'être), quelques cocus, quelques farces de haute graisse, une superbe histoire corse (La Vendetta). Et même des honnêtes gens et un couple heureux. Le tout décrit avec cette concision aiguë et décapante où se reconnaît le caractère unique d'un écrivain qui disait de lui-même : «Je ne pense comme personne, je ne sens comme personne, je ne raisonne comme personne.»

Bartleby le scribe Herman Melville

 

“Je préférerais ne pas” : telle est la réponse, invariable et d’une douceur irrévocable qu’oppose Bartleby, modeste commis aux écritures dans un cabinet de Wall Street, à toute demande qui lui est faite. Cette résistance absolue, incompréhensible pour les autres, le conduira peu à peu à l’isolement le plus total. Bartleby, s’il n’a pas l’ampleur de Moby Dick et Pierre ou les ambigüités compte pourtant parmi les écrits les plus importants d’Herman Melville (1819-1891). Les thèmes existentiels de ses romans d’aventures y sont transposés, avec une tension comparable, dans la simple histoire de la vie d’un employé. Ce texte bref, mais aux significations inépuisables, a exercé une fascination durable sur des écrivains et philosophes comme Maurice Blanchot, Georges Bataille, Michel Foucault ou Gilles Deleuze. L’un des mérites de cette nouvelle traduction est de faire ressortir une qualité du texte quelque peu occultée : son humour.

La Vénus d'Ille et autres nouvelles Prosper Merimée

 

"...C'était bien une Vénus, et d'une merveilleuse beauté. Elle avait le haut du corps nu, comme les anciens représentaient d'ordinaire les grandes divinités. Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Tous les traits étaient contractés légérement : les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté, se lisaient sur son visage. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût s'allier à l'absence de toute sensibilité.[...]"

Tamango Prosper Merimée

 

Marin expérimenté, le capitaine Ledoux est le maître à bord de l'Espérance, long navire destiné au commerce triangulaire. Tamango, fameux guerrier sénégalais, est son pourvoyeur en esclaves noirs. Mais le marché qu'ils passent ensemble est un marché de dupes, et Tamango lui-même pourrait bien devenir la plus belle prise du capitaine...
Nouvelle publiée en octobre 1829, Tamango aborde sans détours un sujet d'autant plus brûlant à l'époque que la traite se poursuivait, malgré son interdiction en 1815. Mérimée donne à cette page sombre de l'histoire humaine la figure forte et cruelle de Tamango, et le visage plus ordinaire d'un Ledoux, habile et froid.

 

Mateo Falcone Tamango et autres nouvelles Prosper Merimée

 

Dans le maquis de Porto-Vecchio, un enfant coupable de trahison subit le châtiment de son père (Mateo L'alcane). Un guerrier africain, naguère marchand d'esclaves et à présent esclave lui-même, fomente, sur le navire français où il est captif, une mutinerie à laquelle lui seul survivra (Tamango). Parce qu'il a prêté foi à une rumeur infondée, l'amant de la plus belle femme de Paris s'engage dans un duel imposé par les conventions mondaines (Le Vase étrusque). Un officier de marine triche au jeu, son adversaire dépouillé se brûle la cervelle, le tricheur recherche la mort et finit par la trouver (La Partie de trictrac)... Ce volume rassemble les premières nouvelles de Mérimée, poignantes, selon Taine, " par le sang-froid du récit, par la précision du trait, par la convergence savante des détails ", et dont chacune s'impose comme " un document sur la nature humaine ".

Carmen et 13 autres nouvelles Prosper Merimée

 

Carmen, histoire espagnole ? Pas dans l'esprit de Mérimée, qui contourne avec ironie l'hispanisme castillan des romantiques et montre les confins de la péninsule : en Andalousie, entre Séville et Gibraltar, l'amour fou d'un Basque déraciné pour une enfant de Bohème, sans patrie ni attaches. Passion des extrêmes : José, brigadier-brigand, et Carmen, actrice aux visages multiples.
Passion pour la liberté, qui en cache une autre, plus profonde, que révèle cette nouvelle édition critique. L'étrange fascination qu'éprouve aussi pour Carmen le narrateur, personnage oublié dans l'opéra de Bizet et que le mythe a du coup délaissé : un savant français, captivé par les sortilèges de cette femme qui parle une langue brûlante et brutale qu'il ne comprend pas. Carmen, incarnation de la littérature, magique et fatale ? Si c'était cette autre histoire d'amour, cette corrida de mots cachée au cœur du texte, qui donnait au récit de la vie et de la mise à mort de Carmen sa vraie universalité ?

Frank Merriwell à la Maison Blanche Ward Moore

 

En 1973, Ward Moore imagine la machine politique ultime.

Stevenson Woolsey, qui a lu deux fois Finnegans Wake entièrement et n’embrasse jamais les bébés, est un magnat politique amoureux d’Aurélie van Ten Bosch, le plus pur idéal de fille de savant fou. Or, la dernière invention de ce savant va révolutionner le combat politique, et changer la vie de Stevenson. Cette invention, c’est Frank Merriwell, robot de son état, qui va rafler toutes les élections jusqu’à la fonction suprême…

Adepte de la satire, Ward Moore (1903-1978) offre une vision détonante de la politique en général – et du « cirque » politique américain en particulier. La politique n’est qu’une vaste mise en scène délirante où les idées les plus folles et les discours en apparence les plus absurdes trouvent un écho démesuré lorsqu’ils sont débités avec la plus froide logique.

Et ce n’est pas la moindre des surprises de cette nouvelle, écrite en 1973, que de découvrir peu à peu la machine politique qu’est Frank Merriwell, fruit de la technologie la plus poussée, se faire le chantre de la lutte contre le progrès, l’apôtre d’un retour à la simplicité des relations humaines et l’avocat de sa propre inutilité politique !

Les deux maîtresses Alfred de Musset

 

" Croyez-vous, Madame, qu'il soit possible d'être amoureux de deux personnes à la fois ?" A cette interrogation qui ouvre Les Deux Maîtresses, Valentin répond par l'affirmative. Jeune dandy tendre et inconstant, il aime éperdument deux femmes qui se ressemblent, mais qu'un infranchissable fossé sépare : l'une est riche, l'autre pauvre ; l'une est la marquise de Parnes, aristocrate en vue dans le grand monde ; l'autre une modeste veuve, Madame Delaunay... Parue en 1837, Les Deux Maîtresses, sans doute la plus charmante nouvelle de Musset, allie avec bonheur un badinage brillant et une veine plus sombre et plus désabusée. Car cette balade romantique dans le Paris élégant des années 1830 est aussi l'occasion, pour Musset, de poser la question essentielle du choix et de l'engagement, et d'examiner, avec la lucidité d'un moraliste, la mécanique complexe du coeur et des sentiments.

Les filles du feu, la pandora, Aurelia Gérard de Nerval

 

«L'un de mes amis, nommé Paul ***, voulut me reconduire chez moi, mais je lui dis que je ne rentrais pas. "Où vas-tu ? me dit-il. - Vers l'Orient !" Et pendant qu'il m'accompagnait, je me mis à chercher dans le ciel une étoile, que je croyais connaître, comme si elle avait quelque influence sur ma destinée. L'ayant trouvée, je continuai ma marche en suivant les rues dans la direction desquelles elle était visible, marchant pour ainsi dire au-devant de mon destin, et voulant apercevoir l'étoile jusqu'au moment où la mort devait me frapper.»

Fragments d'une fantasy antique David K. Nouvel

 

N'avez-vous jamais rêvé de...
Devenir le plus grand architecte du monde?
Trouver des fragments perdus d'un roman à succès?
Vous venger des Dieux... ou bien devenir leur détective privé atitré?
Toucher un objet et savoir tout de son histoire?
Répondre à la célèbre énigme du Sphinx?
Mettre un terme à la faim dans le monde?
Ou aimer un bel Apollon au point de l'avoir dans la peau?

Neufs auteurs français, guidés par Homère et Virgile, sont partis en expédition dans le royaume d'Hypnos cueillir pour vous ces quelques fragments de rêves, et, telle une Pénélope des temps modernes, les ont tissés pour en faire des histoires, belles et vives, sanglantes et graves, anciennes et modernes. Ils ont, lors de leur périple, parcouru les immenses domaines de Rome et d'Athènes, parlé aux Dieux, mangé à la table de Trimalchion et se sont reposés sur les bords du Vésuve endormi. De retour sur nos rivages, ils sont maintenant le souffle contemporain des Muses. Écoutez leur chant, lisez leur prose, dégustez-les. Ils sont à vous.

Mensonges de femmes Ludmila Oulitskaïa

 

Ce nouveau titre de Ludmila Oulitskaïa a été publié par son éditeur russe comme un roman, mais on pourrait aussi bien le présenter comme un recueil de nouvelles avec un thème et un personnage récurrents. La première nouvelle donne le ton du livre : Génia (le personnage récurrent du recueil) se laisse attendrir jusqu'aux larmes par le récit d'une femme rencontrée lors de son mois de vacances en Crimée, pour découvrir un peu plus tard que l'histoire de ses quatre enfants prétendument perdus en bas âge était une invention pure et simple. Car le mensonge au féminin, d'après Ludmila Oulitskaïa, est le plus souvent dépourvu de toute finalité - contrairement aux mensonges masculins, plus stratégiques, plus pragmatiques - mais révèle surtout le sens tragique de toute condition humaine. Ainsi, dans la nouvelle intitulée 'Diana', Génia n'arrive pas à oublier ce chagrin ressenti face à un malheur aussi terrible, même imaginaire, ni à trouver de réponse à la question du pourquoi de ce mensonge. Dans les cinq autres nouvelles ou chapitres du livre, Génia croise d'autres menteuses : la petite Nadia s'invente un frère aîné (' Grand frère'), Lialia se crée une liaison imaginaire avec un peintre célèbre (' Fin de l'histoire'), et Anna se prétend poète, sans jamais révéler à sa jeune amie Macha qu'elle n'a fait que lui réciter des poèmes d'autres grands écrivains (' Un phénomène de la nature').

De plein fouet Georges Païta

 

Quatorze nouvelles, noires, et autant d'univers peuplés de personnages ordinaires ou inouïs, habillés de masques, perclus de rêves. Autour, le destin rôde, hésite, épargne parfois, frappe souvent, armé de feu et de glace, cravache les visages, cingle les consciences. De plein fouet.

Et si demain Michel Piquemal

 

Et si demain… les États étaient remplacés par un gouvernement de multinationales ? si l’on pouvait effacer les mauvais souvenirs ? s’il existait un moyen technique et imparable pour séduire ? si l’on remettait à l’honneur les jeux du cirque ? si l’on pouvait savoir ce que pensent les animaux ?…

Onze nouvelles de science-fiction corrosives pour imaginer à quoi pourrait ressembler notre monde demain.

À moins que ce ne soit déjà la réalité…

Le scarabée d'or Edgar Allan Poe

 

Etrange scarabée, en vérité, qui ressemble à une tête de mort.
Couleur d'or avec des taches d'un noir de jais figurant les orbites et la bouche édentée. Tout autre que Legrand y verrait un signe de mauvais augure. Mais lui, qui s'est exilé sur l'île Sullivan, croit soudain en sa bonne fortune. Non sans succès. A peine l'a-t-il découvert dans le sable que l'insecte mystérieux le propulse sur la trace du capitaine Kidd. Une course au trésor dont il devra pourtant résoudre l'énigme! Enigme également, la disparition de cette lettre dérobée en haut lieu par un ministre indélicat.
Le préfet de police sait qu'il la dissimule dans son hôtel mais toutes les recherches entreprises à l'insu de l'odieux personnage restent vaines. Pourtant, la solution crève les yeux. A feuilleter l'album de Poe, on côtoie tout naturellement l'Extraordinaire.

La dame de pique Alexandre Pouchkine

 

La dame de pique est-elle cette femme ensorcelante qui, dans le Paris de Richelieu, regagne de façon mystérieuse une fortune perdue au jeu ? Est-elle cette figure maléfique, incarnation d'un destin contraire, qui précipite Hermann, un jeune officier, dans la passion du jeu ? Est-elle encore, au soir de sa mort, cette dame blanche, funeste apparition, livrant à Hermann le secret des cartes pour mieux lui faire payer son crime ? Autant d'énigmes qui ont fait d'elle un personnage de légende. Tout comme Doubrovsky, étudiant au charme échevelé, qui, spolié de ses biens, devient brigand de grand chemin..

La nuit de l'indigo et autres nouvelles Satyajit Ray

 

Les onze nouvelles composant ce recueil révèlent la diversité du talent de Satyajit Ray ecrivain. Leur coloration fantastique agrémente avec bonheur l'observation de la réalité indienne à laquelle le célèbre cinéaste nous a habitués dans ses films.
Khagam fait froid dans le dos: un homme tue par bêtise un serpent, il se retrouvera quelque temps plus tard dans la peau de ce serpent. Dans Patol Babu, un vieil acteur dépassé par les progrès du cinéma se berce de ses dernières illusions.
La nuit de l'indigo, nouvelle qui donne son titre au recueil, s'inspire des souvenirs de jeunesse de l'auteur pour dériver vers un étrange récit de réincarnation et de dédoublement de personnalité.
D'autres textes pourraient encore faire songer à Conan Doyle ou Wells, s'ils n’étaient rehaussés par la fantaisie, la magie du regard indien. Comme toute nouvelle réussie, il est difficile de résumer celles de Satyajit Ray, dont tout le charme tient a une couleur, une manière, un rythme originaux.

A la manière de ... Pastiches classiques Paul Reboux & Charles Müller

 

Faveur critique et enthousiasme public ont accueilli la publication des " A la manière de... ", entre 1908 et 1950. Aujourd'hui encore, ces pastiches, oeuvres de deux lettrés humoristes, demeurent des classiques du genre. Le présent recueil en rassemble dix, qui sont autant d'invitations au voyage dans l'histoire littéraire, de La Fontaine à Conan Doyle, en passant par Chateaubriand, Hugo, Baudelaire, Flaubert, Zola, Daudet, Verlaine et Loti. Esprits ironiques, préparez-vous à rire ! Nul doute que ces dix pastiches séduiront les élèves par leur verve et leur humour indéfectible. Véritables critiques littéraires par imitation et variations, ils permettent de travailler plaisamment les différents ressorts du comique, ainsi que les notions de genre et de courant, tout en s'inscrivant parfaitement dans la thématique des réécritures.

Un safari arctique Jorn Riel

 

Nos chasseurs du nord-est du Groenland se prélassent au soleil: c’est la morte saison de l’été groenlandais. On cause, on lézarde. Mais le bateau annuel fait, contre toute attente, une deuxième apparition. Les chasseurs voient débouler Lady Herta, aristocrate et aventurière, qui s’est juré de rapporter des cornes de bœuf musqué à une société de bienfaisance et a décidé de monter un safari... épique.

Six contes moraux Eric Rohmer

 

Pourquoi filmer une histoire quand on peut l'écrire ? Pourquoi l'écrire quand on va la filmer ? L'idée de ces Contes m'est venue à un âge où je ne savais pas encore si je serais cinéaste. Si j'en ai fait des films, c'est parce que je n'ai pas réussi à les écrire. Et si, d'une certaine façon, il est vrai que je les ai écrits- sous la forme même où on va les lire - c'est uniquement pour pouvoir les filmer. Les Contes Moraux sont conçus comme six variations sur le thème suivant : tandis que le narrateur est à la recherche d'une femme, il en rencontre une autre qui accapare son attention jusqu'au moment où il retrouve la première. Sur ce thème central amplifié, modifié, transformé, inversé, d'autres motifs s'entrecroisent, se combinent, courent en profondeur ou resurgissent en surface. La réunion des Contes en un seul volume permet de saisir la complexité de la thématique des films de Rohmer, et de suivre, ligne par ligne. le jeu chatoyant de ses oppositions et de ses correspondances.

Le cycliste de San Cristobal Antonio Skarmeta

 

Six nouvelles. Six voix de jeunes garçons -de l'enfance aux premiers émois- confrontés aux rudesses de la vie. Misère sociale, régime dictatorial ou solitude de l'exil... rien ne leur est épargné. Et, pourtant, chaque fois transparaît un optimisme bouleversant.

Ernestine ou la naissance de l'amour Stendhal

 

" Ernestine était si belle aux yeux de son amant, l'expression de ses traits si sévère, que le premier mot de sa réponse donna l'idée à Philippe que tout ce qu'il avait pensé jusque-là n'était qu'une illusion, et qu'il n'était pas aimé. " Dans cette nouvelle publiée en appendice du traité De l'amour (1822), Stendhal expose, pour la première fois, sa fameuse théorie de la cristallisation.

Chroniques italiennes Stendhal

- Eh bien! puisque votre lâcheté le veut, moi-même je tuerai mon père...
Animés par ce peu de paroles fulminantes, et craignant quelque diminution dans le prix convenu, les assassins rentrèrent résolument dans la chambre, et furent suivis par les femmes. L'un d'eux avait un grand clou qu'il posa verticalement sur l'œil du vieillard endormi ; l'autre, qui avait un marteau, lui fit entrer ce clou dans la tête. On fit entrer de même un autre grand clou dans la gorge, de façon que cette pauvre âme, chargée de tant de péchés récents, fût enlevée par les diables ; le corps se débattit, mais en vain.

Le cas étrange du Dr. Jekyll et Mr. Hyde et autres nouvelles Robert-Louis Stevenson

 

Intrigué par le testament de son ami Jekyll qui lègue tous ses biens à un certain Mr Hyde, le notaire Utterson cherche à rencontrer le légataire. Troublé par l'inquiétante apparence du personnage, dont il apprend qu'il a foulé aux pieds, dans la rue, le corps d'une fillette, Utterson interroge le Dr Jekyll qui se mure dans le silence. Mais la perplexité du notaire s'accroît lorsqu'il apprend que, pour assassiner un gentleman, Hyde s'est servi de la propre canne du Dr Jekyll. Il décide alors de poursuivre son enquête...
Lorsqu'il publie cette nouvelle en 1886, Stevenson rencontre un succès immédiat. C'est qu'ici, aussi bien que dans ses autres récits, s'invente un nouveau fantastique où le double est souvent le diable et qui n'écarte pas la dimension morale. Dans un décor plus onirique que réaliste, l'inquiétante étrangeté de ces textes savamment construits est finalement de nous montrer des êtres poussés par la curiosité et qui, dans la double hantise de trop voir ou de ne pas voir assez, n'en finissent pas d'errer dans une forêt de symboles qu'ils ne réussissent pas toujours à déchiffrer.

Un combat et autres récits Patrick Suskind

 

Lorsque commence la partie d'échecs contre ce jeune inconnu arrogant qui déplace ses pièces sans réfléchir en roulant des cigarettes, le héros de Un combat, un vieux joueur expérimenté, comprend que sa carrière est finie... Et son public, pourtant fidèle, le croit aussi. L'issue de la partie dira ce qu'il faut penser de certaines « évidences».
N'importe quel artiste, un jour ou l'autre, a entendu parler de « profondeur ». Mais qu'est-ce que la profondeur? Et qu'est-ce que « manquer de profondeur »? Voilà une question qui peut décider d'un destin...

Patrick Süskind nous offre ici quatre récits étincelants et imprévus, où l'on voit une idée tourner à l'obsession au point d'avaler fantastiquement celui ou celle qui en est la proie... Quatre histoires dans le ton grinçant, drolatique qui a fait le triomphe du Parfum et de La Contrebasse.

La dame au petit chien suivi de Récit d'un inconnu Anton Tchekov

Gourov est un homme marié, mais le jour où il rencontre Anna von Diederitz dans une station balnéaire de la mer Noire, sa vie bascule. Ce qui n'aurait pu être qu'un banal adultère devient un amour véritable et douloureux. Sentant la mort approcher, Monseigneur Piotr essaie de renouer avec sa mère. La vieille femme, trop intimidée par le titre de son fils, n'arrive plus à lui témoigner son amour. Sur le point de se marier, la jeune Nadia se rend compte que ce n'est pas la vie dont elle rêve et s'enfuit à Pétersbourg. Trois nouvelles admirables de Tchékhov, grand peintre de l'âme humaine.

Premier amour Ivan Tourgueniev

 

Seize ans! le bel âge pour Vladimir Pétrovitch. Zinaïda en a vingt et un. Elle prend plaisir à l'appeler monsieur Voldémar. Il porte encore veste courte col rabattu : un enfant amoureux de la jeune princesse pour l'avoir vue par-dessus la palissade de son domaine. Premier amour, premier tourments. Tour à tour; il connait la tristesse, l'exaltation subite, l'allégresse trouble, l'espoir et la crainte selon l'humeur de Zinaïda. D'abord insouciante, coquette, la jeune fille devient froide, mystérieuse. Vladimir songe à un rival secret. Il s'étonne de la voir caracoler à cheval avec son père et d'étranges soupçons l'envahissent. Mais comment s'y arrêter... L'amour est aveugle et Vladimir inconscient du drame qui se joue à ses côtés.

Le coq de Bruyère Michel Tournier

 

"Au fond de chaque chose, un poisson nage.
Poisson de peur que tu n'en sorte nu,
je te jetterai mon manteau d'images".

Ces vers de Lanza del Vasto placés en épigraphe de ce recueil de contes et récits définissent en peu de mots toute son esthétique. Comme des oiseaux dans les feuillages ou des crabes sous des rochers, des vérités sont en effet embusquées sous nos objets les plus familiers, tues sous la langue des gens que nous côtoyons chaque jour. Et ces vérités sont souvent subtiles, difficiles, parfois effrayantes, hideuses, magnifiques. C'est le rôle du métaphysicien de les exhiber dans leur terrible et incompréhensible nudité. C'est celui du conteur de les costumer selon leur vocation, de les faire danser sur la musique qui les habite.
Comment le Père Noël donnerait-il le sein à l'Enfant Jésus? L'Ogre du Petit Poucet était-il un hippie? Un nain peut-il devenir un surhomme? Est-il possible de tuer avec un appareil de photographie? Le citron donne-t-il un avant-goût du néant? A ces questions — et à bien d'autres plus graves et plus folles encore — ce livre répond par des histoires drôles, navrantes, exaltantes et toujours exemplaires.

Les fourmis Boris Vian

 

" On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types... "
Cette première phrase des Fourmis donne le ton de ce livre. Si l'on y rencontre à chaque page l'humour en coup de poing, la fantaisie verbale, l'imagination drolatique, le goût du canular qui ont fait la célébrité de Boris Vian, on dirait qu'ils visent surtout à conjurer les menaces d'un monde hostile. Personne n'aimerait monter dans le train du " Voyage à Khonostrov ", surtout s'il n'a pas envie de faire la conversation. Personne n'aimerait résider trop près de l'école des " fliques ", où l'on voit comment la bêtise ordinaire conduit tout droit à un totalitarisme barbare.
Ces onze nouvelles de jeunesse ont été rassemblées et publiées par Boris Vian lui-même, en 1949. Elles disent déjà les obsessions et les révoltes qu'exprimeront les chefs-d'œuvre de l'écrivain, L'Ecume des jours ou J'irai cracher sur vos tombes.

Alexis ou le Traité du Vain Combat, suivi de Le Coup de Grâce Marguerite Yourcenar

 

Comme tous les héros de Marguerite Yourcenar, Alexis s'interroge pour mieux comprendre le monde et mieux se comprendre lui-même. Il cherche à sortir d'une situation fausse qui est l'échec de son mariage. Une longue lettre forme tout le récit où il prend sa femme à témoin du vain combat qu'il a mené contre son penchant naturel et sa vocation véritable.
Alexis est le premier roman de Marguerite Yourcenar et a révélé son grand talent d'écrivain.
Le Coup de Grâce se situe dans les Pays baltes en 1919-1920. Par-delà l'anecdote de la fille qui s'offre et du garçon qui se refuse, le sujet central du roman est avant tout une communauté d'espèce, une solidarité du destin chez deux hommes et une femme soumis aux mêmes dangers.

Nouvelles orientales Marguerite Yourcenar

 

De la Chine à la Grèce, des Balkans au Japon, les dix récits du recueil Nouvelles orientales sont inspirés de légendes venues d'ailleurs et témoignent du désir de montrer l'intime emmêlement du mythe et de la vie. Marguerite Yourcenar nous promène entre le rêve et la réalité, les choses et l'apparence des choses et médite sur le devenir des hommes, toujours en quête de sagesse.

Comment on meurt Emile Zola

 

Les cinq protagonistes de " Comment on meurt " ont un point commun : ils vont mourir d'une minute à l'autre. La bourgeoise Mme Guérard n'a pas encore rendu l'âme que ses fils se disputent l'héritage, pendant que le petit Morisseau, enfant d'un couple d'ouvriers miséreux, agonise faute d'être soigné. Le noble comte de Verteuil meurt seul et Adèle Rousseau, pingre commerçante, disparaît en calculant ses économies. Sous la plume acérée de Zola, il n'y a guère que le paysan Lacour qui semble s'éteindre paisiblement. Cette nouvelle méconnue du maître du naturalisme souligne, non sans ironie, que contrairement à l'adage nous ne sommes pas tous égaux devant la mort.

Celle qui m'aime et autres nouvelles Emile Zola

 

 

Une jeune fille en longue robe blanche, un forgeron, un ministre, un croquemort, des chats, une hyène et un lion… La diversité des personnages mis en scène par Zola dans les récits brefs qu’il a composés tout au long de sa vie est à l’image de la variété des formes littéraires et des registres employés. Alors que la fresque des Rougon-Macquart se fédère autour du projet naturaliste, ces
contes et nouvelles ouvrent un espace de liberté dans lequel les apologues côtoient les nouvelles fantastiques ou réalistes pour notre plus grand plaisir.

Les huit récits réunis ici nous ouvrent un monde plein de fantaisie et de gravité où nous reconnaissons le regard du journaliste et la plume impressionniste du romancier. Une petite porte pour entrer chez Zola ? Sans doute, mais aussi un regard toujours actuel sur la société et la nature humaine.

Les soirées de Médan Emile Zola

 

C'est en 1880 que Zola et cinq de ses amis Guy de Maupassant, Paul Alexis, Henry Céard, Léon Hennique et J.K. Huysmans déciendent d'écrire chacun une nouvelle et de les publier en un volume.

Le recueil est composé des nouvelles suivantes :

 L'Attaque du moulin - Émile Zola
 Boule de Suif - Guy de Maupassant
 Sac au dos - J.-K. Huysmans
 
La Saignée - Henry Céard
 L'Affaire du Grand 7 - Léon Hennique
 Après la bataille - Paul Alexis

Amok ou le fou de Malaisie : nouvelles Stefan Zweig

 

Trois nouvelles de Zweig : Amok, Lettre d'une inconnue et La ruelle au clair de lune.

La passion en ce qu’elle a d’irrésistible et de semblable à la folie : c’est le thème central de ces trois récits publiés en 1922 par le grand écrivain autrichien, auteur du Joueur d’échecs et de La Confusion des sentiments.
L’ amok, en Malaisie, est celui qui, pris de frénésie sanguinaire, court devant lui, détruisant hommes et choses, sans qu’on puisse rien faire pour le sauver. Le narrateur rencontre sur un paquebot un malheureux en proie à cette forme mystérieuse de démence. Histoire encore d’une folie, d’une passion – d’un amour fou, cette fois – que la Lettre d’une inconnue reçue par un romancier à succès. Mais la passion peut faire de l’homme dominateur et méprisant un être humilié et ridiculisé : c’est le thème du troisième de ces récits, La Ruelle au clair de lune.

L'Amour d'Erica Ewald Stefan Zweig

 

Quatre récits sont réunis sous le thème de l'amour: l'amour comme générateur de souffrances, qui conduit à la mort ou à la purification.

La Confusion des sentiments Stefan Zweig

Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d’un de ses professeurs ; l’admiration et la recherche inconsciente d’un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d’idolâtrie, de soumission et d’un amour presque morbide.
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs restituait le trouble d’une passion et le malaise qu’elle engendre chez celui qui en est l’objet.
Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l’un des chefs-d’œuvre du grand écrivain autrichien.

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme Stefan Zweig

 

Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

Le joueur d'échecs Stefan Zweig

 

Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ».

Lettre d'une inconnue Stefan Zweig

 

Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a reconnue.
Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue.